L’Espagne musulmane représente une sorte de plafond pour les Arabo-musulmans, qui considèrent que jamais leur civilisation n’atteindra ou dépassera une telle barrière.
Al-Andalus, ou l’Espagne musulmane, signifie beaucoup de choses pour l’imaginaire collectif arabo-musulman. Elle représente, globalement, deux sentiments contradictoires : celui d’avoir appartenu à une civilisation brillante et très ancienne, mais aussi la fin de cette parenthèse enchantée de l’histoire. C’est aussi une sorte de plafond pour les Arabo-musulmans, qui considèrent que jamais leur civilisation n’atteindra ou dépassera une telle barrière. C’est une histoire figée dans le temps, finie il y a longtemps mais encore présente (et comment !) dans les esprits.
Ce sentiment transforme la civilisation arabo-musulmane actuelle en une matière presque morte, puisque vaine. C’est une vérité que l’on peut palper en nous promenant dans n’importe ville arabe ou musulmane. Le mot «Andalus» surgit partout, à tort et à travers, en étant collé même à des produits de consommation de tous les jours. Du point de vue occidental, la situation est perçue d’une tout autre manière. Al-Andalus est un espace mythique, et surtout étrange, exotique, qui a façonné la représentation de l’Orient en Occident.
Par Abdelouahed Akmir
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