L’ancien président tunisien Lahbib Bourguiba était tout, sauf traditionaliste. Profitant du legs de l’histoire, il fera de la Tunisie l’État arabe le plus moderne de son temps.
La Tunisie est le premier État arabe à avoir adopté une Constitution et cela dès 1861. Cette Constitution est très en avance sur son temps. Même par rapport à certains pays européens de l’époque. Elle réserve une position stratégique au Conseil suprême qui détient le pouvoir législatif. Celui-ci peut même déposer le souverain si ce dernier se rebelle contre la Constitution. La loi fondamentale prévoit d’une façon précise les émoluments du souverain qui ne peut plus disposer à sa guise des deniers publics. Elle lui procure une liste civile au montant décent, mais sans excès. Mais la tradition institutionnelle et de rationalité politique remonte, en Tunisie, à une période beaucoup plus ancienne. De fait, Aristote dans son ouvrage La Politique fait les louanges de la Constitution de Carthage qu’il trouve équilibrée, car intégrant des éléments démocratiques aux côtés de ceux oligarchiques et aristocratiques. C’est pour dire que Habib Bourguiba, qui préside aux destinées de la Tunisie de 1956 à 1987, ne construit nullement son système socioculturel et politique sur une terre vierge. Bien au contraire, lui même était un élève du Collège Sadiki. Cet établissement public d’enseignement moderne voit le jour bien avant la colonisation française. Les sciences exactes et humaines ainsi que des langues européennes y sont enseignées. Ce détail est important, car il explique pourquoi les Tunisiens, à la différence de leurs voisins maghrébins, ne confondront jamais modernité et domination occidentale.
Par Maâti Monjib
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أب العلمانية المتوحشة المتنكرة لهويتها العربية الإسلامية……. نعاني من مخلفات تطرفه العلماني إلى حد الآن…. أكثر الدواعش تونسيون بسبب سياسته المعادية للدين