Au crépuscule de son mandat, le président François Hollande avait promis de déclassifier des documents des services de renseignements français en lien avec la disparition de l’opposant marocain. Au final, beaucoup de bruit pour rien.
C’est une énième désillusion qui vient enrichir l’interminable affaire Ben Barka. Quelques jours avant la passation de pouvoir à l’Elysée, François Hollande fait comprendre qu’il compte contribuer à faire la lumière sur la disparition de Mehdi Ben Barka en octobre 1965 à Paris. En ordonnant la déclassification de 89 documents des services de renseignements, couvrant la période 1964-1966, l’ancien président ravive l’intérêt de l’enquête. Une annonce qui prend la forme d’un ultime coup d’éclat avant de quitter la présidence de la république. L’engouement alors suscité est à la hauteur des espoirs nourris par les avocats et la famille de l’ancien leader de l’UNFP. Depuis, le sujet est passé sous silence. Car, en réalité, les documents déclassifiés ne semblent contenir aucune révélation exploitable. Contacté par Zamane, Bachir Ben Barka, fils du disparu, déplore « un effet d’annonce ». Il confirme avoir consulté les fichiers et son constat est sans appel : « La plupart de ces documents, nous les connaissons déjà. Certains d’entre eux figurent même dans le premier dossier d’instruction qui date de 1965». à la question de savoir si François Hollande a cédé à une quelconque pression et a finalement présenté des documents inutiles, Bachir Ben Barka préfère « ne pas se prononcer ». Il regrette seulement de «devoir tout recommencer à zéro avec le nouvel Exécutif ».
Ben Barka a ete dissout dans de l’acide.rien de lui ne subsiste.