Par deux fois, les Forces armées royales déploient des troupes dans la province zaïroise de shaba (ex-Katanga). En 1977 puis en 1978, Hassan II décide de voler à l’aide du président Mobutu, dont le régime est menacé. Pourquoi choisir l’option militaire dans un pays si lointain ? Explications.
La première fois que le Maroc fait la connaissance de Mobutu Sese Seko, c’est en tant qu’adversaire. En 1961, le futur dictateur congolais (et zaïrois par la suite) est soupçonné du meurtre du charismatique leader tiers-mondiste Patrice Lumumba, ami du royaume de Mohammed V. Et suite à une facétie du destin, trente-six ans plus tard, c’est à Rabat que Mobutu meurt discrètement, en exilé au royaume de Hassan II. Entre les deux périodes, ce sont les troupes marocaines qui essayent de sauver le pays de Mobutu de la division, en intervenant dans le sud du pays, riche région minière en proie régulièrement à des mouvements sécessionnistes. Que s’est-il donc passé pour qu’un tel revirement de situation se produise ? Ce scénario est le résultat d’une relation bilatérale animée entre le Maroc et le Congo (ex-Zaïre) commencée au lendemain des indépendances. Propriété du «Roi des Belges» entre 1885 et 1908, puis placé sous la tutelle du Parlement belge, cet immense pays du centre du continent africain accède à l’indépendance en 1960. La République du Congo qui voit le jour rejoint le concert des nations indépendantes.
Par Sami Lakmahri
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