Mohammed ben Saïd Aït Idder vient tout juste de rentrer d’un déplacement en Algérie. Parti officiellement pour assister aux cérémonies du quarantième jour de la disparition de Hocine Aït Ahmed, le dernier des neuf chefs historiques à l’origine de la guerre d’indépendance de l’Algérie, Aït Idder a profité de son voyage pour sonder les humeurs algériennes du moment. Contrairement aux mésaventures vécues par Abderrahmane Youssoufi (fouilles à l’aéroport d’Alger en décembre dernier), le fondateur de l’OADP a plutôt été reçu avec les honneurs. En compagnie d’autres personnalités marocaines comme Ismaïl Alaoui, Saâdeddine El Othmani, Mohamed Elyazghi, ou encore l’historien Mostafa Bouaziz, Aït Idder a pu ainsi rencontrer le ministre algérien des Affaires étrangères mais aussi le Premier ministre Abdelmalek Sellal. Par ailleurs, les visiteurs ont également pu échanger avec des organismes politiques, des syndicats ou encore acteurs de la société civile algériens. Une série de rencontres qualifiées de positives par les Marocains, satisfaits de constater que le différent du Sahara n’est pas insurmontable dans l’édification future d’un Maghreb uni. C’est en tout cas le vœu de Bensaïd, qui s’est confié en ces termes à nos confrères du quotidien algérois Liberté : «Le conflit est, certes, complexe mais la volonté unitaire peut vaincre toutes les difficultés. Je ne cesse de le répéter, l’avenir de l’Algérie, c’est le Maroc et l’avenir du Maroc, c’est l’Algérie !».