Tout texte dépend de la lecture qu’on en fait. Et si on l’interprète, en plus de le lire, il peut prendre la forme que le lecteur veut bien lui donner. Mais il dépend surtout de l’époque où cette lecture et cette interprétation sont faites. C’est tout le débat avec les textes sacrés.
Ce qu’on appelle « éducation islamique » au Maroc est une éducation religieuse de la jeunesse réalisée à travers plusieurs canaux, comme l’école, les médias, les mosquées et la famille. Ces derniers temps, les activités des associations de prêche se sont développées. Cela vient en plus du travail des prédicateurs sur le Net. L’éducation vise principalement les jeunes, mais elle est destinée aussi à toutes les générations à travers ces canaux. Le Mouvement national marocain avait eu recours à des éléments de la culture religieuse pour la mobilisation du peuple en vue de l’indépendance. Cependant, il a consacré une approche rénovatrice de la religion. Ses leaders ont critiqué les activités de certaines confréries, les superstitions et les traditions « réactionnaires » de la société. Après l’indépendance, les programmes scolaires se sont servis de moyens institutionnels pour enseigner l’islam d’un certain point de vue.
Par Mohammed Sassi
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