Notre collègue Maâti Monjib fera paraître très prochainement, chez Yomad éditions, un roman-conte intitulé Aicha Kandicha. Zamane vous en donne un avant-goût.
Aïcha-Leila fait face à Haqoud. Leur combat, c’est dans la hutte entourée de cactus qu’ils l’ont débuté il y a quelques minutes. Puis, eu égard aux religieux juifs et leurs compagnons musulmans, elle l’a attiré au dehors du monastère. Se sachant épiée, Haqoud s’était pourtant préparée à l’affrontement depuis longtemps. Il avait en permanence sur lui un sac de doum dans lequel il portait tout son arsenal anti-djinn défensif: des gousses d’ail en quantité, aussi bien fraîches que séchées, des cristaux de sel de gemme, des herbes de toutes odeurs et couleurs, des morceaux de peau d’animaux, etc. Dans un kanoun, il jette un liquide huileux, trois grosses pincées d’une poudre jaune. Il ajoute quelques gousses d’ail séchées et d’autres mixtures diaboliques. Une fumée épaisse et jaunâtre monte verticalement. Elle emplit l’air de son odeur fétide. Aïcha-Leila ne peut s’empêcher de tousser. Aveuglée, elle ne parvient pas, malgré ses tâtonnements, à retrouver son couteau aux deux lames. Elle manque de défaillir. Contrainte pour se prémunir de passer en mode invisible, elle ne peut plus accomplir d’actes hostiles étant donné les conditions de son entrée dans le monde des djinns jaunes. Haqoud sourit, il pense l’avoir battue. Quelques minutes plus tard, Aïcha-Leila est de retour. Elle a retrouvé son couteau et se rue sur lui. Celui-ci l’évite d’un mouvement aussi rapide que gracieux.
Editing Zamane
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