Les Archives du Maroc organisent une rétrospective de la vie du comte Henry de Castries. Militaire, cartographe et topographe, il a passé sa vie à vouloir connaître et faire connaître le Maroc, au point d’être encore aujourd’hui incontournable chez les chercheurs.
Le comte français Henry de Castries était un amoureux du Maroc. Il a laissé derrière lui une œuvre maîtresse, « Sources inédites de l’histoire du Maroc », véritable bible pour une grande partie des chercheurs désireux d’en savoir plus sur l’histoire du Maroc depuis le XVIème siècle et ses relations avec l’Europe. Quatre-vingt-dix ans après sa disparition, les Archives du Maroc, sous l’égide de son directeur Jamaâ Baïda, ont mis en place, jusqu’au 30 septembre prochain, une exposition retraçant l’œuvre et la vie, bien moins connue, de Henry de Castries. Un homme qui, après avoir été diplômé de l’académie de Saint-Cyr, est parti servir dans l’armée française en Algérie de 1873 à 1880. Chargé d’effectuer des relevés topographiques dans le Sud Oranais, il commence à réaliser des cartes de la région de l’Oued Draâ (1880) et de Figuig (1882), puis à se passionner pour les questions sahariennes. En 1887, le sultan Moulay Hassan lui confie une mission très spéciale: cartographier l’Empire chérifien. Après l’instauration du Protectorat, en 1912, il est nommé conseiller historique auprès du Maréchal Lyautey. En 1919, il met en place la section historique puis élabore un projet : la création d’un service d’archives au Maroc. Une vie et une œuvre passionnantes.