Fermées dès 1963 et réparties sur quatre sites (Nouaceur, Benslimane, Sidi Slimane et Ben Guerir), ces bases ont maintenu la présence de l’OTAN dans une région stratégique après la Seconde Guerre. Les États-Unis y voient un rempart à la domination soviétique en Méditerranée, mais ils ne veulent pas l’affirmer au prix de la confiance des nationalistes marocains. Ils doivent aussi garder de bonnes relations avec la France, étant donné que c’est un allié important en Europe. Les Américains lient donc le sort des bases au statut des troupes françaises au Maroc. Les négociations se font avec la France et excluent le Maroc. Elles se soldent par un accord le 22 décembre 1950, rendant les bases opérationnelles en 1952. Le magazine «Time» écrit alors : «Après avoir hésité, les Américains, ici, se sont persuadés que le fait de se laisser distraire par des problèmes coloniaux, dans la situation urgente actuelle, équivalait à imaginer des pompiers allant éteindre un incendie et s’arrêter pour nettoyer la saleté remarquée dans les rues». En 1955, le sultan Mohamed Ben Youssef demande à ouvrir des négociations à ce sujet avec les États-Unis.
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