Le docteur Abdelkrim Khatib a joué plusieurs rôles essentiels auprès de la monarchie. Notamment en facilitant la reconnaissance des islamistes, aujourd’hui aux commandes du pays sous l’étiquette du PJD.
Beaucoup de choses lient la personne et la biographie politique de Abdelkrim Khatib à la monarchie marocaine. Tout d’abord la famille. Selon un témoignage de l’intéressé, il avait grandi dans le foyer de son grand-père maternel et non de son père. Et c’est son grand-père, Mhamed El Guebbas, qui s’occupe de son éducation jusqu’à sa mort, alors que notre homme avait treize ans et le certificat d’études primaires en poche. Mhamed El Guebbas n’est pas un inconnu, il a occupé plusieurs fonctions importantes au sein du Makhzen entre la fin du XIXème siècle et le début du XXème. C’est l’un des tout premiers Marocains à avoir étudié en Europe. Et pas n’importe où, à l’université d’Oxford, et plus exactement à l’école d’architecture. En fait, El Guebbas fait partie de la première mission estudiantine envoyée par le sultan Hassan 1er en Angleterre. Il a occupé les fonctions de ministre de la Défense et de Mendoub à Tanger. Et, pendant un très court laps de temps, sous Moulay Youssef, les fonctions de Grand Vizir. Le jeune Abdelkrim tète donc à la culture du Makhzen dès sa naissance. Et les membres de sa famille ne sont pas des inconnus au sein du palais. Ils participent aux fêtes de la famille royale et échangent des visites amicales avec elle.
Maâti Monjib
Lire la suite de l’article dans Zamane N° 84