Si ça ne tenait qu’à lui, Franco n’aurait jamais cédé le Sahara, au risque d’aller à la confrontation avec le Maroc. Mais son âge avancé et son état de santé défaillant ont en décidé autrement…
On a beaucoup écrit sur la Marche Verte et sur ce qu’elle a représenté autant pour le Maroc de Hassan II que pour l’Espagne du général Franco. Certains secrets sur les négociations entre le Maroc et l’Espagne ont été révélés après la mort du dictateur espagnol, et d’autres restent toujours enfouis, perdus dans les archives ou détenus par des personnalités de l’époque qui ne veulent toujours pas les livrer. Mais on n’a jamais eu accès aux confidences de la famille du chef de l’Etat espagnol pendant ces mois dramatiques de 1975, quand Franco agonisait et Hassan II jouait le tout pour le tout en massant aux frontières du Sahara espagnol des centaines de milliers de marcheurs désarmés, dans le but de prendre possession de ce territoire disputé. L’une des personnalités qui ont vécu de très près cette époque est Carmen Franco Polo, la fille unique du Caudillo. Au chevet de son père avec son mari, le docteur Cristóbal Martínez-Bordiú, elle a suivi jour après jour cette crise qui a failli déboucher sur un conflit armé entre le Maroc et l’Espagne. Dans un volumineux livre, «Franco, mi padre. Testimonio de la hija del Caudillo» (Franco, mon père. Témoignage de la fille du Caudillo), un volumineux ouvrage en espagnol qui n’a jamais été traduit, deux intellectuels reconnus, l’hispaniste et historien américain Stanley G. Payne et le journaliste conservateur espagnol Jesús Palacios, donnent la parole à Carmen Franco pour qu’elle commente les grands événements qui ont jalonné la carrière de son père.
Par Adnan Sebti
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