La sexualité a toujours été un point clivant. Le sujet dérange parce qu’il relève de l’intime et met cet intime en confrontation directe avec le licite, le légal et, finalement, l’interdit. La sexualité est bien sûr plurielle. Son acceptation change du tout au tout, selon le cadre qui la régit et selon, bien évidemment, la ou les partenaires que l’on a en face de soi. Les codes qui règlent le sexe dit conjugal ne sont pas les mêmes qui veillent sur l’extra-conjugal. Même dans le cadre légal (conjugal), avoir une femme ou plusieurs, adultes ou mineures, officielles ou officieuses (esclaves, servantes), voilà qui brouille les pistes. Le clivage vient aussi de la notion de plaisir. Le sexe est le moteur de la procréation, voilà ce que l’homme et la femme ont appris depuis la nuit des temps. Avec le temps, justement, des notions comme amour ou plaisir se sont greffées pour compliquer la donne. Avec le temps, encore, nous sommes passés d’une perception purement masculine à quelque chose de plus ouvert, où la question féminine (désir, plaisir) est en train de rattraper le temps perdu.
Dans la société marocaine, voire arabo-berbéro-musulmane, ces questions n’ont pas toujours été taboues. Contrairement à ce que l’on pourrait croire aujourd’hui, la sexualité, dans tous ses aspects, ses détails, même les plus intimes, a longtemps été débattue… et pas toujours réprimée. Plutôt encadrée (par des édits religieux, des codes et des consensus).
C’est ce que Zamane vous propose d’explorer dans le dossier du mois. Loin des sentiers battus et des idées reçues. Bonne lecture.
Dossier coordonné par la Rédaction
Lire la suite de l’article dans Zamane N° 85