À travers la « biographie sociale », des anthropologues américains ont dressé des portraits constituant des documents précieux sur la société et la culture de notre pays. La relève marocaine est très lente, mais prometteuse.
Les historiens ont d’abord raconté le passé des États et des dynasties et lorsqu’ils subissaient l’attrait de l’écriture biographique, ils racontaient les vies de rois, princes et hommes d’État. Ensuite vint l’histoire économique et sociale. La biographie fut dévalorisée. On s’orienta alors vers la description des formes de production et d’échange, des structures sociales et des représentations culturelles. Dans un troisième temps, la biographie fut réhabilitée : on découvrit qu’on pouvait décrire la société à partir de parcours individuels et qu’on pouvait reconstruire les parcours individuels à partir de la mémoire des intéressés. La « biographie sociale » est un des courants qui ont contribué à cette mutation.
Par Abdelahad Sebti
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