L’acteur marocain Mohamed Bastaoui est décédé ce matin à l’hôpital militaire de Rabat, des suites d’une maladie.
Le parcours de Mohamed Bastaoui a débuté à travers l’art dramatique dans les années 1980. Dans le cadre de la troupe Masrah al Yaoum puis dans plusieurs autres, Mohamed Bastaoui s’est fait connaître dans différents registres du jeu d’acteur. Natif de la ville de Khouribga en 1954, le comédien évolue peu à peu dans le théâtre après avoir travaillé cinq ans en Italie. Il réussit à enchaîner les tournées, avant de créer sa propre troupe, Masrah Achams. Il marquera de plus en plus sa présence à la télévision, notamment par le biais de rôles dans des séries de la télévision nationale, telles que Oulad Ennas, Jnane Lkarma et Oujah Trab.
La carrière de Mohamed Bastaoui ne s’arrête pas qu’au théâtre ou à la télévision. À la fin des années 1990, le comédien est de plus en plus présent dans le cinéma à travers des rôles tout aussi différents les uns que les autres. Il fait sa première apparition dans le cinéma en 1998, où il joue aux côtés de Faouzi Bensaïdi et de Abdellah Didane dans le film Adieu forain, de Daoud Aoulad Syad. En alternant les rôles dans les téléfilms et les films cinématographiques, il réussit à se faire connaître en dehors du Maroc et à participer à des productions internationales. Il joue ainsi dans le film Taza de Daniel Gervais (sorti en 2011), avec d’autres comédiens comme Latefa Ahrrare ou Rachid El Hams. Il collabore également avec des réalisateurs marocains comme Kamal Kamal, Mohammed El Asli, Jilali Ferhati, ou tout dernièrement avec Mohamed Mouftakir.
C’est avec ce dernier que Bastaoui interprète son dernier rôle pour le cinéma. L’acteur fait son retour dans le cadre de la présentation de l’opus L’orchestre des aveugles, en compétition au dernier Festival International du Film de Marrakech. Dernière consécration en date également, c’est ce même festival qui lui a rendu hommage, lors de l’édition de 2011.
Ghita Zine
C’est vraiment un choc. Hommage Lui rendre ne serait que détail. Il mérite plus et il nous faudrait y réfléchir. J’ai eu le plaisir de connaître CET Homme jovial et possédé par son art à la fin des années 80.
Inoubliable tu demeures, tön respect de l’autre, tön amour pour TES Arts, tön amour pour le rire et la blague Font de toi un Grand de ta génération.
Au-revoir et sincéres condoléances à ta petite famille ainsi qu’à ta grande famille.
Noureddine Bendahou, journaliste en Allemagne.