Jusqu’à aujourd’hui, la vie et le parcours de Abdel Hadi Messouak restent pleins de mystères. Résistant de la première heure, communiste et un des premiers médecins spécialistes du pays, il sera haï par ses adversaires politiques et aimé par les rois…
Abdel Hadi Messouak est né vers 1926. Mais son père, qui est employé de l’administration française, le rajeunit de quelques années sans doute pour des raisons liées à l’inscription à l’école française. Son état civil indique comme date de naissance le 15 avril 1930. Le père émigre à Oujda, probablement au milieu des années trente. C’est ainsi que le jeune Abdel Hadi, né à Fès, fait ses études jusqu’au baccalauréat au lycée français de la ville d’Oujda. C’est un très brillant élève. Son baccalauréat décroché, il s’inscrit à la faculté de médecine de Paris à l’entrée 1947. Il opte pour l’Oto-rhino-laryngologie (ORL) et devient le premier médecin marocain musulman dans cette spécialité. Tout en suivant ses études, très contraignantes pour le temps qu’elles requièrent, il s’inscrit, quelque temps après son arrivée à Paris, dans le Groupe de langue arabe du Parti Communiste Français. De fait, Hadi (comme l’appellent ses camardes) avait acquis des convictions nationalistes du temps où il était collégien à Oujda. C’était un vibrant partisan du Parti de l’Istiqlal. Mais c’est à Paris qu’il fait la connaissance d’un autre jeune aussi brillant que lui : Abdelkrim Benabdellah.
Par Maâti Monjib
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