Au lendemain du décès du roi Abdallah d’Arabie saoudite vendredi, la patronne du FMI Christine Lagarde a rappelé que le souverain était un grand défenseur des droits des femmes, incarnant un « rôle discret et néanmoins déterminé ». Ambassadeur du Royaume-Uni en Arabie saoudite en 2003, Sir Sherard Cowper-Coles ressort une anecdote tirée de ses mémoires. Ce dernier raconte en effet qu’en 1998, la reine Élisabeth a reçu Abdallah Ben Abdelaziz al-Saoud en Écosse, lui proposant un tour en voiture dans la propriété royale. À la grande surprise du roi saoudien qui a hésité avant d’accepter la visite guidée, c’est la reine qui se met au volant de la voiture. Le roi Abdallah reste sans voix, s’étant contenté à un moment de convier la reine à plus de vigilance. Mais ayant bénéficié de formations militaires dans la conduite des camions et des grosses ambulances lors de la Seconde Guerre mondiale, la reine Élisabeth II maniait parfaitement le volant. Il s’agit d’une preuve pour le roi saoudien que la loi interdisant le volant aux femmes de son pays ne tient pas la route, et que son féminisme « discret » n’a pourtant pas été suffisant pour atténuer les discriminations dont sont victimes les Saoudiennes.
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