L’ex-lieutenant et beau-frère de Mohamed ben Abdelkrim El Khattabi a vécu à El Jadida de 1926 jusqu’à sa mort. Histoire d’un exil politique après la Guerre du Rif.
Le 24 janvier 1951, un homme d’âge mûr, venu spécialement de Mazagan (El Jadida), se présente à la Résidence générale de France au Maroc à Rabat pour demander une audience au général Alphonse Juin. Celui-ci, dans l’impossibilité de le recevoir, délègue un subordonné, le commandant d’origine algérienne Abdelkader Guermouche. Le même qui, deux ans plus tard, ce fatidique 20 août 1953, lira, en tant qu’interprète militaire, sa déposition au sultan Mohammed ben Youssef. Mais cette histoire n’a rien à voir avec le sultan. Cet homme est venu avec une requête écrite: un appel au secours. «Je prends la liberté de faire appel à votre haute bienveillance pour soumettre à votre sollicitude l’examen de ma grave et difficile situation. En raison des maigres récoltes de ces dernières années, mon commerce de céréales est totalement arrêté. Mes ressources se limitent voilà plus de trois ans à une participation de 25% sur les recettes d’un car en association avec un transporteur de Mazagan. Les maigres revenus de cette petite affaire ne peuvent subvenir à ma lourde charge de famille. Je suis père de huit enfants en bas âge et trois membres de ma famille sont aussi à ma charge. Ma situation devient de ce fait de plus en plus critique».
Par Adnan Sebti
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