L’amitié débonnaire du géant américain envers le vieux Royaume va se transformer, avec l’avènement de Hassan II, en solide alliance. Pas toujours à l’honneur du Maroc…
Au début du XXème siècle, le vieil empire chérifien et la République américaine vivent des situations historiques différentes, sinon opposées. Alors qu’à partir de la première décennie les Etats-Unis prennent un essor sans précédent, tant sur le plan économique que diplomatique et militaire, l’Etat marocain est en plein déclin. Le pays connaît des luttes de clans au sein du Makhzen, des rébellions de prétendants au trône, des révoltes tribales et urbaines… et finalement la perte de son indépendance. La configuration des rapports maroco-américains est donc totalement asymétrique.
Amis naissants… en attendant l’indépendance
Une fois le Maroc sous protectorat franco-espagnol, les relations entre les deux Etats entrent dans une phase d’assoupissement pendant une trentaine d’années, puisque le gouvernement marocain est sous tutelle étrangère. Paradoxalement les contacts entre les deux peuples se multiplient sur les plans du commerce, de la guerre et de la culture. Des écrivains, des artistes, des journalistes et autres baroudeurs en quête d’exotisme s’éprennent du Maroc. Certains y élisent domicile pour toujours. C’est le cas de plusieurs membres du groupe dit «de Tanger», incarné par Paul Bowles.
Par Maâti Monjib
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