Missour, ville implantée dans un désert rocailleux à l’est du pays, garde encore en mémoire de terribles périodes de drames liés à la rébellion des tribus contre le Makhzen. Un « bled siba » devenu un camp pour exilés à ciel ouvert.
Qui connaît Missour, cette petite localité désertique et caillouteuse située nulle part ? Les habitants de la province de Boulemane dont elle dépend, bien sûr. Puis les militants de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) qui n’ont pas oublié que l’un des fondateurs de leur parti, Abderrahim Bouabid, et quelques-uns de ses proches y furent exilés par Hassan II après la publication, le 5 septembre 1981, d’un fameux communiqué du Bureau politique du parti. Un communiqué sous forme d’oukase dans lequel l’USFP formulait des « réserves » quant à la proposition émise par le souverain, lors du sommet de l’OUA à Nairobi, d’organiser un référendum d’autodétermination au Sahara.
Par Adnan Sebti
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