Casablanca va-t-elle enfin se défaire de l’image d’une mégalopole sans histoire ni patrimoine ? Il serait temps, car son sous-sol nous livre, jour après jour, des trésors archéologiques qui prouvent que ses premiers habitants ont plusieurs centaines de milliers d’années.
Si vous circulez sur la route côtière de Casablanca en direction d’El Jadida, et que vous dépassez le très remuant quartier de Aïn Diab, arrêtez-vous. Vous risquez de fouler l’un des plus vieux vestiges de l’histoire de l’humanité. L’ancienne carrière Thomas (du nom de son exploitant français, à ne pas confondre avec la carrière Thomas de Sidi Moumen) n’attirera certainement pas votre attention, tant elle ressemble à des milliers de terrains vagues casablancais en attente de voir pousser un immeuble ou une villa. Désaffectée depuis 1980, elle abrite pourtant l’un des sites préhistoriques les plus remarquables du pays et probablement de la planète. Ironie de l’histoire, la carrière Thomas compte parmi celles qui ont permis en 1907 la modernisation de la ville en fournissant la pierre nécessaire à la construction du port de Casablanca. «Combien de fossiles importants se trouvent en ce moment dans les digues du port de Casa ?», s’interroge l’archéologue Jean-Paul Raynal, co-responsable (avec le chercheur marocain Abderrahim Mohib) du programme maroco-français «Préhistoire du Grand Casablanca». La réponse n’est sûrement pas quantifiable, mais le potentiel de recherche préhistorique sous la blanche cité paraît illimité, d’autant que le site Thomas 1 est loin d’être le seul.
Par Sami Lakmahri
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C’est magnifique !
On peut faire dire à l’histoire d’Anfa,d’Anafe ,Dar el Baida tout ce qu’on désire ,une chose est certaine,Casablanca elle,elle continuera toujours à cacher jalousement ses secrets.
A moi ,elle m’a dédié une chanson de S.Réggiani ,deviner laquelle !
A bon entendeur ,salut !