En mai 1950, un bataillon de tirailleurs marocains se retrouve piégé en Indochine sous les obus du Vietminh. La défaite de Dong Khé aurait dû ouvrir les yeux de l’état-major français sur la nouvelle force de frappe des « rebelles » indochinois, qui peuvent désormais s’appuyer sur la Chine de Mao Tsé-Toung, victorieuse des nationalistes de Tchang Kaï-Chek. Las, les autorités françaises ne prendront pas la mesure du piège qui s’est refermé sur les courageux tirailleurs marocains. Dès octobre 1950, la France coloniale subit une nouvelle défaite, autrement plus importante, celle de Cao Bang, annonciatrice du reflux français qui aboutira à la cinglante défaite de Diên Biên Phu en 1954. Entre-temps, les tirailleurs marocains, pourtant considérés comme des troupes d’élite, auront payé un lourd tribut aux guerres coloniales françaises. Documents et témoignages inédits à l’appui, Zamane retrace le calvaire d’un bataillon de ces tirailleurs, perdus dans la jungle indochinoise.
Printemps 1950. La saison des pluies bat son plein dans le nord de l’Indochine. Un calme précaire règne sur les montagnes escarpées du Haut-Tonkin, aux confins de l’empire français en Asie du Sud-Est. Le crachin et un brouillard persistant enveloppent les postes français isolés et disséminés tout le long de la route coloniale 4 (RC4), rebaptisée « route sanglante » par le Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient (CEFEO). Depuis trois ans, des embuscades meurtrières du Vietminh prélèvent un lourd tribut sur les convois de ravitaillement reliant Langson à Cao Bang. 163 km d’une voie stratégique devenue indéfendable, qui épouse les contours de la frontière de Chine et sert de terrain d’entraînement aux bataillons du Vietminh, épaulés par les armées communistes de Mao Tsé-Toung.
Par Maurin Picard
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Les tirailleurs marocains furent d excellents combattants.
Les goumiers, leurs tabors, berbères, furent de redoutables guerriers.
Tirailleurs, goumiers, se sont illustres lors de la campagne d Italie. Puis en Provence, dans les Vosges, en Alsace. Et bien entendu en Indochine.
Respect aux dépouilles de ceux qui ont laissé leur vie, donnée à la France.