« Histoire du Maroc indépendant – biographies politiques », tel est le titre de la toute première publication du Centre d’histoire du temps présent, organisme créé par le CNDH. Un intérêt qu’assume pleinement l’institution chargée des Droits de l’homme.
Suite aux recommandations de l’IER (Instance équité et réconciliation) présentées en 2004, le CNDH semble enfin vouloir aborder la douloureuse question de la mémoire. Une démarche entamée il y a quelques mois avec la création d’un Centre d’histoire du temps présent au sein de l’université Mohammed V de Rabat. Depuis, la première promotion des masters et doctorats est en phase de terminer ce cursus inédit. L’autre actualité est relative à la parution d’un ouvrage composé de plus de 130 textes biographiques traitant chacun d’une personnalité de l’histoire contemporaine du Maroc. Le livre est coordonné par deux chercheurs, l’historien Mohammed Kenbib, par ailleurs spécialiste de la question juive au Maroc, et Jilali Adnani, historien professeur à l’université Mohammed V de Rabat et directeur du Centre d’histoire du temps présent. A noter que les nombreux collaborateurs de cet ouvrage sont issus d’horizons extrêmement variés. Un choix, nous apprend Driss El Yazami (photo), président du CNDH, « qui ne relève que des coordinateurs ». Pour lui, la parution de ce travail n’est que le prélude d’un programme plus ambitieux. « Nous sommes aujourd’hui face à une inflation de la mémoire, mais qui souffre d’un déficit d’histoire », nous explique El Yazami. La suite du programme ? « Nous espérons publier, dans deux mois, les actes qui inaugurent la future Maison nationale de l’histoire du Maroc qui sera basée à Casablanca », selon les mots du président du CNDH.