Alors que la résistance algérienne est sur le point de «gagner sa guerre» contre la France, l’OAS décide de mener une action armée contre un des plus importants fiefs du FLN. Une attaque éclair en plein territoire marocain.
En 1962, au moment où la Guerre d’Algérie entrait dans sa phase finale de négociations entre le pouvoir gaulliste et le Front de libération nationale (FLN), il s’en est fallu de peu pour que le Maroc entre de plain-pied dans le conflit. Le 18 février de cette année, deux avions de chasse français, venus d’Algérie, violent l’espace aérien marocain et bombardent sans ménagements Oujda, ou plus concrètement un camp de réfugiés algériens, installés dans un quartier populeux de cette grande ville de l’Oriental. Officiellement, cette attaque surprise fait quatre morts et des dizaines de blessés. Rabat proteste d’abord énergiquement, croyant qu’il s’agit d’un acte de guerre de la France, avant de baisser le ton pour ne pas faire le jeu de l’Organisation de l’armée secrète (OAS), le mouvement insurrectionnel européen dirigé, depuis Madrid, par le général Raoul Salan, qui cherche à empêcher l’indépendance de l’Algérie française. C’était une époque terrible : l’OAS, sanguinaire, s’était engagée dans une impitoyable et désespérée fuite en avant. Ses tueurs fusillaient au hasard des passants musulmans, lançaient des camions remplis de dynamite sur des quartiers dits «indigènes» ; et plus cruel encore, arrêtaient des ménagères algériennes dans la rue pour leur loger une balle dans la tête. Face à cet état de chaos, d’inévitables représailles provenaient de l’autre côté : la France de De Gaulle ayant décidé de se désengager de ses deux départements nord-africains, les jours de l’Algérie française étaient certes comptés.
Par Adnan Sebti
La suite de l’article dans Zamane N°50
je me souviens très bien de cette ataque des deux avions françaises
puisque ce jour la on avait pas cours on jouaits dans la rue tayret j’avait 12 ans
J ai personnellement assisté à l attaque avec des amis vers le coup de 11h30 un dimanche matin on s apprêt ait a alker au stade municipal ou le mco recevait le raja le match fut annulé on etait a cote de la douane et le quartier ben mhidi se situait juste derriere l energie de koulouch on a bien assiste au bonbardement. Les avions sont passés juste sur nos tetes
J’ai souvenir d’enfance qu’un jour matin j’étais à Oued Nachef terrorisé par le vol d’avions à très basse altitude dans un bruit assourdissant et juste après des bombardements lointains et plus tard appris que le camps des moudjahidines était bombardé.Cet article me donne une précision de date :j’avais donc 11 ans !