En octobre 1971, des militants de l’UNFP se voient octroyer, par la radio nationale libyenne, un programme diffusé à une heure de grande écoute. Au temps de la censure et des années de plomb, l’émission « Attahrir » irrite le pouvoir. Hassan II tente de la réduire au silence…par tous les moyens.
Dans le quartier de Gargadech, en périphérie de Tripoli, un groupe d’hommes s’affaire dans la pénombre. La suite est racontée par Brahim Ouchelh, alors représentant de l’UNFP à Tripoli :
«Ce commando marocain tente l’une des plus audacieuses opérations extérieures menées par les services d’action du renseignement. La mission, qui a lieu en 1972, consiste à saboter un pylône émetteur en le faisant tout bonnement exploser. Il s’agit de mettre hors service les installations de la radio nationale libyenne avec l’aide d’éléments monarchistes de ce pays. L’opération est un échec et les agents marocains sont arrêtés…»
Pourquoi le royaume prend-il autant de risques pour détruire un simple pylône, qui plus est en territoire hostile, dans la capitale de Mouammar Kadhafi ? Depuis un an, Hassan II lutte contre des ondes qui envahissent le Maroc, et qu’il juge extrêmement dangereuses. Contrairement aux idées reçues, véhiculées par le Makhzen, ces émissions ne sont pas l’œuvre de l’appareil de propagande du «guide de la révolution libyenne ».
Par Sami Lakmahri
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