Entre 1956 et 1961, le Maroc, fraîchement indépendant, a essayé de jouer la carte du non-alignement, cette troisième voie entre les blocs de l’Est et de l’Ouest.
Le monde a célébré en 2015 le 60e anniversaire de la conférence de Bandoeng, qui avait réuni en avril 1955, dans cette petite ville d’Indonésie, 29 pays d’Asie et d’Afrique déjà libérés du joug colonial. Cette conférence est considérée comme le baptême politique du Tiers-monde et le premier pas vers l’émergence d’une nouvelle force politique, celle des pays non-alignés. En ce début de 1955, ni le Maroc ni aucun des pays du Maghreb, la Libye exceptée, ne s’était encore affranchi de la tutelle coloniale. Dans ce forum international où les illustres participants s’appelaient Nehru, Nasser, Soekarno et Chou En Lai, les trois pays de l’Afrique du Nord française s’étaient contentés d’envoyer des observateurs dont la tâche consistait à faire le plaidoyer de la cause nationale et à chercher le soutien politique nécessaire à la lutte pour l’indépendance. A la manœuvre pour le Maroc, c’est Allal El Fassi qui s’acquitte de cette mission aux côtés de l’Algérien Hocine Aït Ahmed et du Tunisien Salah Ben Youssef.
Par Mohamed El Mansour
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