Aujourd’hui encore, les cowboys de l’Ouest américain utilisent un champ lexical équestre bien de chez nous. Ainsi, pour désigner un cavalier émérite, ils parlent de «jinete », dérivé du nom de la grande tribu maghrébine des Zénètes. Autre exemple, la sangle de cuir se dit « Acion » inspiré du mot arabe « assouyour » (les lacets). Car l’apparition du cheval dans le Nouveau Monde date de la pénétration des conquistadors ibériques en Amérique. L’année 1492 rassemble deux évènements majeurs dans l’Histoire. D’abord la prise de Grenade par les forces chrétiennes qui sonne le glas de la présence musulmane en péninsule ibérique, puis la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb. C’est donc aussi l’héritage arabo-andalou qui part à la conquête du Nouveau Monde. Parmi ce legs, se trouve le formidable outil qui façonnera l’Amérique : le cheval Barbe, originaire d’Afrique du Nord. Robuste et docile, le Barbe (dérivé de berbère) est le compagnon idéal pour les fermiers ou les aventuriers. Ainsi, les premiers explorateurs et conquérants ibériques débarquent avec les chevaux andalous, eux-mêmes originaires de l’Afrique du Nord. Les indiens d’Amérique, qui ne connaissaient pas les chevaux, ont commencé par considérer les hommes blancs et leur monture comme des Dieux…
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