Jean Jaurès n’a jamais écrit de livre sur le Maroc. C’est une maison d’édition aujourd’hui disparue qui l’a fait. L’ouvrage raconte la bataille sans merci menée par le socialiste pour préserver l’indépendance du Maroc.
Connaissez-vous Jean Jaurès (1859-1914) ? La plupart des réponses vont dans le sens d’un «oui» massif. Qui ne connaît pas Jaurès? C’est le député socialiste, le journaliste, le dreyfusard (soutien du capitaine Alfred Dreyfus), le défenseur des ouvriers et le fondateur et premier directeur du quotidien «L’Humanité», dont il a fait le grand journal de la classe ouvrière et qui vient de fêter ses 112 ans d’existence. C’est aussi l’un des initiateurs, avec Aristide Briand, de la séparation des Eglises et de l’Etat, qui fera de la France le pays laïque que l’on connaît aujourd’hui. Il est aussi et surtout le pacifiste qui a payé de sa vie son opposition à ce qui allait devenir la destructrice et très sanglante Première guerre mondiale.
Ce que l’on sait moins de Jean Jaurès c’est son opposition, tout aussi acharnée que celle qui allait provoquer son assassinat par Raoul Villain en 1914, à l’occupation du Maroc au début du XXème siècle. Jaurès n’ayant pas écrit de livre sur le Maroc, c’est une maison d’édition aujourd’hui disparue, «Classiques français du socialisme», qui se chargea en 1936 d’éditer un petit ouvrage intitulé «Jaurès contre la guerre au Maroc», et qui reprend les réflexions et les manifestations publiques du député sur la lente, cruelle et inexorable occupation du Maroc par la France.
Par Adnan Sebti
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