L’affaire du Sahara est au cœur du problème entre le Maroc et l’Algérie et de certains malentendus qui ont longtemps empoisonné la vie africaine du royaume. Il faut espérer que ce problème, un jour, sera dépassé.
Nous sommes au début des années 1970. Deux moments clés résument et concentrent à la fois l’engagement africain du Maroc et le malentendu avec l’Afrique, ou du moins avec une bonne partie d’elle. Dans un premier temps, en janvier 1961, les leaders africains anticolonialistes les plus importants sont réunis à Casablanca autour de Mohammed V. Kwame Nkrumah, Gamal Abdenasser, Sékou Touré, Modibo Keita et les représentants de la révolution algérienne. Ils sont tous ici pour contrecarrer les « menées néocolonialistes » au Congo-Kinshasa et mettre en place les structures d’unité et de combat pour la liberté des peuples africains. Parmi celles-ci, on peut noter un commandement militaire unifié.
Ainsi naît le Groupe de Casablanca, qui publie une résolution fracassante sur la question mauritanienne. Le texte « approuve toute action menée par le Maroc en Mauritanie pour y recouvrer ses droits légitimes ». Bien entendu, une telle position est choquante pour les fragiles Etats pro-occidentaux nouvellement indépendants en Afrique de l’Ouest.
Par Maâti Monjib
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