L’inauguration de la première galerie d’art de la Banque Populaire à Rabat a notamment été l’occasion de découvrir un fonds photographique exclusif et inestimable. Celui de Marcelin Flandrin, attaché à la Résidence générale de 1912 jusqu’à l’indépendance, qui constitue une mosaïque exclusive du Maroc.
Il y a tout juste 24 ans, plusieurs cadres de la Fondation Banque Populaire ont eu un réflexe de génie : racheter, à prix d’or, le Fonds Marcelin Flandrin, qui constitue la plus importante collection d’images relatives au Maroc du Protectorat. Pourtant, le ministère français de la Culture était lui aussi sur le coup, et a eu d’ailleurs bien du mal à s’en remettre. «Quatre ans après cette acquisition, lorsque j’ai pris mes fonctions à la Fondation, j’ai rencontré le directeur du patrimoine du ministère de la Culture, M. Bonnet, qui s’est montré très critique quant au fait que ce soit des Marocains qui possèdent ce trésor », souligne, avec malice, Abdellatif Zakhbat, secrétaire général de la Fondation.
Le mot trésor est presque un euphémisme. Le Fonds Flandrin représente 40.000 photos, prises entre 1912 et 1957. Une mosaïque du Maroc rarissime et inédite : ses villes, son urbanisme, ses spécificités locales, ses habitants, son cinéma, ses évènements historiques… Tout y est. A l’occasion de l’inauguration de la galerie d’art de la Banque Populaire, qui a eu lieu le 26 janvier dernier à Rabat, c’est donc en toute logique qu’une petite partie de ces clichés a été dévoilée.
Par Nina Kozlowski
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