2016 est l’année la plus chaude jamais enregistrée ; du moins depuis que l’homme est techniquement capable de mesurer la température.
La lutte contre le réchauffement climatique est le cheval de bataille numéro 1 de cette rencontre au sommet. Et la COP22, qui aura lieu à Marrakech du 7 au 18 novembre, ne dérogera donc pas à la règle. Pour résumer brièvement, la COP20 de Lima est considérée comme la COP de négociation d’un Accord universel sur le changement climatique. La COP21, qui a eu lieu à Paris, a acté l’adoption de l’Accord, avec un objectif très précis : réduire les émissions de gaz à effet de serre et ainsi limiter la hausse des températures à 2 degrés d’ici 2100. La COP22 aura la lourde tâche de la mise en œuvre, du concret donc, puisqu’est venu le moment de cerner les décisions essentielles pour garantir la mise en pratique de l’Accord de Paris. En sachant, bien sûr, que l’objectif « 2 degrés » n’est pas suffisant pour endiguer quoi que ce soit ; il faudra donc faire mieux, encore. Quid du continent africain et du Maroc ? S’ils ne sont pas responsables de la dangereuse montée du mercure – le royaume n’est responsable que de 0,15% des émissions mondiales-, l’Afrique sera la première victime de ce réchauffement, et ce dès 2050. Principales menaces? La désertification, la diminution drastique des ressources hydriques et la pollution de l’air. Sur 167 pays, le Maroc est le 33ème pays le plus menacé. Voilà pourquoi le royaume retrousse ses manches et fait le pari du développement durable. Le roi Mohammed VI a en outre signé l’Appel de Tanger avec le président de la république française, François Hollande, en 2015, pour s’engager à mettre en œuvre l’Accord de Paris et inviter les pays développés à préciser leur soutien financier visant à mobiliser 100 milliards de dollars par an pour lutter contre le réchauffement climatique dans les pays en développement. Le Maroc a aussi opté pour l’énergie solaire, initié un Plan National de l’Eau et s’est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Mais après tout, le respect de la nature et « l’inventivité » écologique font sans doute partie de l’ADN marocain. En plus de l’islam, qui offre des solutions pour protéger la faune et la flore, le royaume dispose de nombreux savoir-faire ancestraux et respectueux de l’environnement. La COP22 sera peut-être l’occasion de partager ce patrimoine avec le monde entier.
Supplément coordonné par Nina kozlowski et Sami Lakmahri
Lire la suite de l’article dans Zamane N° 72