Mohamed Seddik Maâninou a longtemps accompagné l’aventure audio-visuelle au Maroc depuis le début de sa carrière dans les médias. Il nous raconte les coulisses de cet univers, les rapports entre Hassan II et la télévision, l’émergence de 2M ou encore le tournant de l’alternance.
Dans le second tome de vos mémoires, «Ayam Zamane» (les jours d’antan), vous racontez l’épisode du discours royal à l’occasion de la fête du trône du 3 mars 1973. Vous rappelez que c’est la première diffusion en couleur de la télévision marocaine. Comment cela a été décidé ?
La télévision marocaine a, depuis sa naissance, couvert les festivités de la fête du trône. C’est d’ailleurs la toute première diffusion en 1962. Hassan II était un excellent tribun qui a su tirer profit de la vitrine que lui offrait la télévision. Il en a rapidement fait une véritable arme politique entre ses mains. A cette époque, les autorités distribuaient gratuitement des écrans de télévision dans les cafés et autres lieux publics dans le but de pousser la population à voter en faveur de la Constitution de 1962. En 1973, lorsque le roi décide de la retransmission de son discours en couleur, l’idée était d’inaugurer une ère nouvelle, effaçant ainsi le souvenir des deux tentatives de coups d’Etat en 1971 puis 1972. Il pensait que la couleur enverrait le message d’une sérénité et d’une paix retrouvées. C’est pourquoi, non seulement le discours, mais aussi le reste des festivités de la fête du trône ont été retransmis en couleur pour la première fois.
Etait-ce la première fois que la couleur apparaissait à la
télévision marocaine ?
Oui, concernant la fête du trône, mais d’autres programmes avaient déjà profité de la couleur, notamment quelques feuilletons étrangers. Mais, depuis 1973, tous les discours du roi ont été diffusés en couleur. Progressivement, les autres programmes ont quitté le noir et blanc. Il s’agissait d’abord de l’ensemble des activités royales, dont seuls les reportages étaient diffusés en couleur, tandis que le reste du traitement de l’actualité est resté en noir et blanc. Vous aviez donc un journal télévisé en diffusion mixte. Petit à petit, la couverture en couleur a concerné les activités du prince héritier, puis celles du Premier ministre. Nous avons finalement dû attendre de nouveaux matériels et du personnel plus qualifié pour passer intégralement à la couleur.
Propos recueillis par Smail Bellaouali
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j’ai cherché à vous contacter par téléphone (numéro plus valable!) par courrier, (lettres revenues « inconnus à cette adresse! ») et j’aimerais pourtant tant avoir des nouvelles de toute votre famille, surtout de Zahra, mais aussi des « enfants » et petits enfants si il y en a.
Je serais absolument enchantée de recevoir une réponse, pour moi vous êtes toujours resté des amis chers.
J’attends avec impatience!!!
Amitiés MARIANNE BARBIER VON FODOR