Il y a près de 30 ans, le Maroc et le Polisario ont entamé un contact direct mais non officiel, qui aurait pu, à l’époque déjà, régler une fois pour toutes le dossier du Sahara.
Mohamed Bahi est un ancien membre de l’Armée de Libération Marocaine- Aile Sud (ALM-AS) et ami proche de Abderrahmane Youssoufi et Bensaïd Aït Idder. Il écrit ces lignes pleines d’amertume : « Les nombreuses arrestations opérées par les autorités marocaines [en mai 1972 suite à des manifestations pacifiques des étudiants sahraouis à Tan-Tan revendiquant la libération du Sahara]ont convaincu El Ouali Mustapha Essayed de l’impossibilité de former un mouvement de libération armée avec l’aide du gouvernement marocain. En ce même mois, El Ouali Mustapha a perdu tout espoir de travailler à partir du territoire marocain. Il se jette dans une Land Rover (…) et met le cap sur Tindouf». Moins d’un an plus tard, c’est la naissance du Front de Libération de Saguia Al Hamra et du Rio de Oro, autrement dit le Polisario, avec l’indépendance en ligne de mire. D’autres faits historiques tendent à confirmer que la plupart des fondateurs du mouvement n’avaient pas comme premier objectif la création d’un nouvel Etat au Maghreb, mais la libération du territoire du joug colonial espagnol.
Par Maâti Monjib
Lire la suite de l’article dans Zamane N° 75