Diplomate, grand commis de l’État et auteur de la grande « Turjumana », Abou al-Qacem Zayani a servi trois sultans alaouites dans un pays marqué par de profonds troubles. Son œuvre, prolifique, a été une des sources premières pour les historiens du Maroc contemporain.
Abou al-Qacem Zayani (1734-1833) a vécu presque un siècle au cours duquel il a vu défiler les règnes de cinq sultans alaouites. Pendant la majeure partie de cette longue vie, il a été au service de trois sultans en tant que secrétaire d’État, gouverneur, chef militaire, et ambassadeur. Mais, Zayani est beaucoup plus connu en tant qu’historien, car les œuvres qu’il a compilées à la fin de sa vie resteront pendant longtemps la source principale de l’histoire du Maroc moderne, tant pour les auteurs marocains qu’étrangers. La destinée de Zayani et de sa famille a été très tôt liée à celle de la dynastie alaouite. Son grand-père, Ali Ben Brahim, était le premier à quitter le pays natal des Zayan au Moyen Atlas pour s’installer à Meknès en tant qu’imam particulier du grand sultan Moulay Ismaïl (qui régna de 1672 à 1727). Avec la tourmente qui secoua le pays après la disparition de ce sultan, son père, Ahmad Ben Ali, quitta la capitale Meknès, où les troupes noires du sultan défunt avaient semé désordre et agitation, pour se faire une vie relativement plus paisible dans la ville voisine de Fès. C’est dans la cité idrisside qu’Abou al-Qacem a vu le jour en 1734, alors que le Maroc vivait une des périodes les plus sombres de son histoire sur fond de guerre civile dévastatrice.
Par Mohamed El Mansour
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