Les carnets de route du grand Abderrahim Bouabid, complétés et annotés, nous montrent un homme à part, peut-être même en avance sur son temps. L’écrivain Kébir Ammi les a lus…
Abderrahim Bouabid ne fut pas que le plus jeune signataire du manifeste de l’indépendance. Il accompagna la marche de son pays vers l’indépendance, avec une foi toujours renouvelée, malgré les contretemps de l’histoire, qui s’écrivait en temps réel, sous ses yeux, et qui pouvait laisser croire, par moments, que les choses n’étaient pas encore mûres pour advenir. Le grand jour ne pouvait plus être renvoyé à plus tard, Bouabid en savait l’imminence. Il avait foi en son destin et il avait son pays chevillé à son âme, il en connaissait les blessures et les rêves aussi, ceux que nourrit, parce que juste, un incompressible désir de liberté.
Le jeune homme qui s’engage en politique, un jour de 1939, n’accepte pas que son pays soit à la traîne ou qu’il soit soumis à un ordre qui n’est pas le sien. Il a 17 ans, c’est un jeune homme en colère, mais il ne se laisse jamais déborder. La raison est meilleure conseillère qu’aucune humeur née de l’instant. Il a déjà cette marque qui le distinguera parmi ses pairs plus tard, il est rétif aux discours oiseux, aux analyses improvisées.
Il se bat aux côtés d’hommes chevronnés. Il participe à la rédaction du Manifeste de l’indépendance. Il en sera un des principaux architectes et le plus jeune signataire. Un pacte national pour la reconquête et l’indépendance est conclu entre le mouvement de libération et le souverain du pays, sur fond de tensions.
Par Kebir Ammi
Lire la suite de l’article dans Zamane N°103 (Juin 2019)
J’ai beaucoup admiré Me Abderrahim Bouabid grand patriote
Il n’avait pas hésité à répondre à l’appel du Roi Hassan II dans son gouvernement où il occupait les fonctions de Ministre d’Etat sans portefeuille