Au cœur du développement agricole du Maroc, l’Institut Agronomique et Vétérinaire (IAV) Hassan II, créé en 1966, demeure aujourd’hui le pilier de la recherche et de la formation nationales de ce secteur. Ali Hammani, son directeur, nous explique le rôle de cet établissement stratégique et les défis agricoles qui guettent notre pays.
L’IAV Hassan II a été créé en 1966 suite à un discours du roi Hassan II trois années plus tôt. À quel besoin répondait cette création ? Quelle orientation a voulu lui insuffler le souverain ?
Juste après son indépendance, le Maroc avait besoin de développer son agriculture et son monde rural. Cela exige la formation de cadres de haut niveau dans différents domaines de l’agriculture, de la pêche maritime, de la santé animale et du développement rural. Feu Hassan II voulait aussi que de l’IAV Hassan II forme des ingénieurs pour les pays africains. L’IAV se présente aujourd’hui comme un centre polytechnique multidisciplinaire de formation, de recherche/développement et d’expertise en agriculture et développement rural.
Depuis cette époque, quel impact de l’IAV sur le monde agricole marocain ?
L’IAV Hassan II a formé 14.100 cadres de haut niveau dont 10.220 ingénieurs, 1700 médecins vétérinaires et 2.180 techniciens spécialisés. 10% de cet effectif vient des pays d’Afrique subsaharienne. Depuis le début des années 1970, ces cadres ont fortement contribué aux grands chantiers de développement agricole du pays en matière d’amélioration des systèmes de production végétale et animale, de valorisation des ressources naturelles, de développement des industries agricoles et alimentaires, d’aménagements hydro-agricoles et de l’infrastructure rurale.
Propos recueillis par Sami Lakmahri
Lire la suite de l’article dans Zamane N° 90