Elle fait partie des «territoires contestés» et le Maroc n’a jamais renoncé à revendiquer sa souveraineté. Celle que nous appelons Badis, est nommée «Le peñón de Vélez de la Gomera» par les Espagnols, intransigeants sur son attachement à la couronne d’Espagne. D’une superficie de deux hectares, ce rocher culmine à huit mètres au dessus du niveau de la Méditerranée. Il est rattaché à la terre par une bande de sable d’environ 85 mètres de long, ce qui fait de Badis une presqu’île, rendant son rattachement à l’Espagne aussi incongru que Sebta et Melilia. En 2012, une poignée de militants marocains profitent de la marée basse pour pénétrer Badis et démontrer l’absurdité de cette enclave ibérique sur le sol africain. Ils sont aussitôt expulsés par les militaires espagnols. Badis, entouré de vastes forêts, a été fondé en 1163 par le sultan Abdelmoumen pour les besoins de la flotte Almohade. Jusqu’à la fin du XVème siècle, Badis est considéré comme le «port de Fès». Le site est occupé par Madrid en juillet 1508, puis redevient «musulman» après une ruse des Watassides qui se font passer pour une flotte andalouse. Il repasse aux mains des Espagnols à la fin du siècle. Au début du XXème siècle, Badis est utilisé comme un bagne avant de devenir une garnison de l’armée ibérique.
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