Ballade à travers l’histoire de ces lieux de culture, à Paris, au Caire, Damas, Lisbonne, avant d’atterrir, bien entendu, dans la « ville blanche ».
Quand Jean Paul Sartre décide au milieu du XXème siècle de faire du café un lieu de travail, d’amour, de rencontre et de débat, il n’a fait en fait que reprendre une tradition typiquement parisienne.
La naissance du café comme espace public
L’histoire a retenu l’émergence des cafés parisiens comme un espace public où l’on débattait les grandes idées philosophiques, littéraires et politiques, un siècle avant l’avènement de la Révolution française. Dès 1686, des écrivains tels que Voltaire, Rousseau, Diderot, d’Alembert et bien d’autres fréquentent le Procope, un café restaurant dans le VIème arrondissement de Paris; ils s’y rencontrent pour boire l’absinthe et échanger des idées. Les cafés n’étaient en quelque sorte que le prolongement des salons qu’organisaient de grandes dames de la société comme Madame de Pompadour, et qui fut par la même occasion l’avocate des philosophes révolutionnaires tel que Diderot, auprès de Louis XV dont elle était la favorite. Le Procope est ouvert en 1689 par un noble Sicilien, François Procope, rue de l’Ancienne-Comédie. Peu de temps après le Procope fut ouvert le Café La Régence. Après avoir plusieurs fois changé de placement, ce café s’installa à partir de 1854 à la rue Saint-Honoré pour finir par disparaître en 1910. C’est le bâtiment qu’occupe aujourd’hui l’Office du Tourisme Marocain. Il était fréquenté par des célébrités tels que, Napoléon Bonaparte, Benjamin Franklin, Diderot et Rousseau.
Lire la suite de l’article dans Zamane N°99 (février 2019)