Trois films récents donnent la parole aux femmes arabes. Chacun à leur manière, ils mettent en scène le courage et la lutte quotidienne de ces femmes porteuses d’espoir, en marche vers leur indépendance.
Les femmes sont-elles l’avenir du monde et du cinéma arabe ? Sans même évoquer le rôle qu’elles ont joué (les images en témoignent) dans les «printemps arabes», et parfois même dans le processus de leur filmage (citons les Tunisiennes Nadia el Fani et Selma Beccar), trois films semblent porteurs de cet espoir, en ce dernier trimestre 2011. Les femmes, il est vrai, ont toujours été un thème central du cinéma arabe et maghrébin : songeons au Marocain Moumen Smihi. Néanmoins, elles n’ont semble-t-il jamais eu un tel souci d’être actrices de leur histoire (avec un grand et un petit «h») qu’en cette fin d’année 2011.
Le film le plus emblématique de cette libération des femmes arabes et de leur parole politico-cinématographique est, cette année, le dernier long-métrage de la splendide Nadine Labaki. On l’avait découverte avec Caramel, il y a quelques années, sur la scène du cinéma Lynx à Casablanca. Elle était venue présenter cette comédie féminine, virevoltante et légère, des bonheurs et des drames de trois jeunes esthéticiennes libanaises, abritées, dans leur salon rose à l’odeur de caramel, de la circulation de Beyrouth et de la lâcheté des hommes.
Par Marie Pierre
La suite de l’article dans Zamane N°15