Y’a-t-il une beauté marocaine ? Laquelle et depuis quand, comment, où ? Voyage à travers des notions vagues, flues, certes, mais essentielles.
Le concept de la beauté et du beau balaie un champ qui est très large, infini. Impossible à cerner, il est possible de l’approcher, d’en proposer des lectures et des déclinaisons, d’en offrir des instantanés. Comme si la beauté était une route dont personne ne connait le début ou la fin, qui ne se termine jamais. Que reste-t-il à faire, sinon l’emprunter et s’arrêter à chaque fois pour saisir, capturer, quelques uns des innombrables et versatiles moments de grâce qui s’offrent à nos sens.
La beauté est justement une affaire de sens, au pluriel. La beauté se regarde et se contemple : comme une image, fixe ou mobile, un tableau, un panorama, un visage, une scène de la vie quotidienne, une architecture, une décoration, un décor ou un site naturel. La beauté s’écoute et s’entend : comme un chant, un son, un souffle, un timbre de voix, une intonation, un écho, une vibration. La beauté se touche, se palpe et vient au contact de notre corps : comme une peau, un tissu, une matière, une surface. La beauté se respire : comme un parfum, un air, une brise, un arôme. La beauté se goûte, se boit et se mange : comme un aliment, une nourriture, une boisson, qui peuvent être doux, sucrés, salés, épicés…
La beauté est tout cela à la fois et plus encore. Quand elle sollicité un sens, les autres sens sont à leur tour touchés, affectés, conquis. Parce que les cinq sens, pris ensemble ou un par un, sont des afférents qui se jettent dans une seule et même source : le sentiment, la sensation.
Lire la suite de l’article dans Zamane N°103 (Juin 2019)