Fin des années 1950, à Détroit. Ruben Allender, un industriel qui a fait fortune dans le matériel militaire, rêve de lancer un nouveau modèle de voiture qui allierait prestige et prix abordable. Allender, grand amateur de la marque Cadillac, et plus particulièrement du modèle Eldorado Biarritz, est convaincu que le prix de cette berline (environ 13.000 dollars) est un frein à l’expansion des ventes. Il décide alors d’acheter le modèle 1956 Bel Air de Chevrolet (moins prestigieuse, mais presque similaire à la Cadillac) puis de la customiser façon « Eldorado Biarritz ». Résultat ? Un modèle quasiment similaire à celui de Cadillac, mais à seulement 4.000 dollars. Son nom ? El Morocco, en hommage à l’un des night-clubs les plus courus d’Amérique du Nord. Très vite, les médias s’emballent et prédisent à El Morocco un avenir prometteur. Ruben Allender, de son côté, prévoit la construction d’une vingtaine de modèles par jour et la mise en place d’une deuxième usine. Il n’en sera rien. En 1956, seuls vingt modèles sont produits, deux coupés et dix-huit convertibles. Le succès n’est pas au rendez-vous. El Morocco coûte certes beaucoup moins qu’une Eldorado, mais demeure trop chère par rapport à une Chevrolet classique (environ 1.000 dollars de plus). Désormais, elle n’est plus qu’un lointain souvenir et une rarissime pièce de collection.
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J’aime bien cet article merci