Comprendre ce qui passe aujourd’hui autour du bassin méditerranéen, y compris au Maroc et dans le Proche Orient, voire européen, nécessite un regard tourné… vers le rétroviseur.
Pendant la Première Guerre Mondiale, le principal théâtre des opérations était en Europe. Mais cette guerre des tranchées, d’usure et des chars à canon issus des campagnes européennes, ainsi que des colonies qui ont payé un lourd tribut démographique, a eu lieu dans divers parties du monde, ouvrant des fronts lointains, au point de devenir «mondiale». C’est ainsi que les Allemands et les Ottomans ont essayé d’intervenir dans la «guerre du Maroc», opposant la résistance tribale aux troupes d’occupation françaises et espagnoles, dans le Nord, les montagnes de l’Atlas et le Sahara.
Il était une fois Lawrence d’Arabie
C’est aussi ce que les Britanniques avaient fait en Arabie pour déclencher la «révolte arabe» du Chérif Hussein de la Mecque, afin d’occuper les troupes ottomanes engagées dans les Dardanelles et l’Europe Centrale, ainsi que leur allié allemand. L’histoire du fameux et célèbre Lawrence d’Arabie, au service de l’Arab Bureau du Caire et du Pilgrimage Office de Jeddah, illustre cet état de fait. Le gouverneur de l’Inde agissait aussi en Arabie, déclenchant une guerre entre le Caire et Delhi pour avoir la haute main sur les opérations et les suites politiques.
Par Mustapha Qadery
Lire la suite de l’article dans Zamane N°112 (Mars 2020)