En attendant la prochaine exposition sur Eugène Delacroix au printemps 2020 au musée Mohammed VI à Rabat, la première dans le monde arabe et en Afrique, retour sur les faits d’arme d’un artiste amoureux du Maroc.
Dans ses « Curiosités esthétiques », Baudelaire avait su merveilleusement commenter, en critique lucide, l’art de Delacroix qu’il porte au firmament de la création artistique, et à propos duquel il écrit qu’« un voyage au Maroc laissa dans son esprit, à ce qu’il semble, une impression profonde. Là, il a pu étudier l’homme et la femme dans l’indépendance et l’originalité de leurs mouvements et comprendre la beauté antique… Otez Delacroix, la grande chaine de l’histoire est rompue et s’écroule à terre ».
Quand la beauté courait les rues…
Inspiré par le Maroc qui l’a tant fasciné, il écrit à son sujet de manière émouvante dans ses « Carnets » de 1832 que « la Beauté court les rues ». Ces Carnets (7 au total, dont il ne reste que 3) lui servent à consigner ce qu’il observe tant par écrit que par des croquis et des dessins, qu’il campe sur le vif.
Par Abdeljalil Lahjomri
Lire la suite de l’article dans Zamane N°107 (Octobre 2019)