Trop tôt. Âgé seulement de 62 ans, le militant, journaliste et enseignant et Aziz El Ouadie nous a quittés hier lundi 3 septembre. Cet homme au parcours sinueux était considéré par ses camarades de la gauche comme le jeune frère de la lutte militante durant les années de plomb. Baigné dans un environnement politique au sein d’une famille militante (il est le fils de Touria Sekkat El Ouadie), Aziz a seulement 17 ans lorsqu’il est incarcéré en 1974 pour ses activités au sein de la gauche révolutionnaire. Il n’est gracié qu’en 1984 après avoir passé 10 années en prison. Il s’est fait un nom par ses écrits fins et teintés d’humour, contrastant avec l’âpreté de son parcours. Membre fondateur de la section d’Amnesty International au Maroc et de l’Observatoire marocain des prisons, il incarne pendant les années 1990 le visage de la lutte en faveur des droits de l’homme au Maroc. Aziz El Ouadie offre sa plume à différents supports de presse, notamment au quotidien Libération. La grande famille de la gauche marocaine, encore sous le choc, pleure le « benjamin » des compagnons de lutte.
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