Les 15 et 16 août 1844, la France envoie une dizaine de bâtiments militaires au large d’Essaouira (Mogador). Le raid, d’une grande violence, s’inscrit dans la guerre menée par Paris contre l’Empire chérifien du sultan Moulay Abderrahmane (1822-1859). La veille du bombardement, les deux armées s’affrontaient lors de la bataille d’Isly (1844) qui a vu les troupes françaises infliger une défaite historique au Maroc. Depuis la prise de l’Algérie, le sultan abrite l’Emir Abdelkader, principal chef de la résistance algérienne. Un soutien interprété comme un acte de guerre de la part de la puissance colonisatrice. Après Isly, la France ne cesse pas pour autant les hostilités et décide de ruiner les défenses de la ville d’Essaouira. La force navale envoyée pour cette mission est commandée par François d’Orléans, prince de Joinville. Au bout de deux jours de bombardements intensifs, les murailles d’Essaouira sont en grande partie détruites et les canons décimés. L’action des Français est autant militaire qu’économique, car c’est bien le port d’Essaouira qui régule le commerce marocain. La paix est établie un an plus tard, lors du traité de Lalla Maghnia (Algérie) en mars 1845.
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