L’historiographie officielle se plaît à présenter la conquête arabe au Maroc comme une mission pacifique de civilisation. Il y est question d’acculturation et d’assimilation en symbiose entre la culture arabo-musulmane et la société amazighe. En réalité, la période de l’arrivée des Arabes (708) est tellement peu connue des historiens qu’elle est appelée « les siècles obscurs ». Néanmoins, les interprétations donnent à penser que la conquête était loin d’être une partie de plaisir. Tout d’abord, les Arabes ont dû mener pas moins de huit campagnes militaires (649-715) pour venir à bout de la résistance armée des Amazighs : une preuve, s’il en était besoin, de l’accueil pour le moins hostile réservé aux futurs maîtres de l’Afrique du Nord. Le calife omeyyade avait chargé Moussa Ibn Nossayr d’établir son autorité sur le territoire de l’actuel Maroc. L’historien Ibn Khaldun (1332-1406), dont les travaux de recherche sont le fruit d’une démarche plutôt scientifique et objective, confirme dans ses écrits que le général arabe dut livrer « plusieurs batailles » contre différentes tribus amazighes du Maroc. Une fois les conflits apaisés, les Arabes ont tout de même eu l’intelligence d’offrir aux Amazighs convertis une place de choix dans la nouvelle société. C’est ainsi qu’un certain Tarik Ibn Zyad eut l’honneur d’envahir la péninsule ibérique.
Cette partie de l’histoire n’est pas si obscure que ça ! c’est ce qu’on veut nous faire croire, voila tout.
Tao: exactement! la politique et l’économie orientent les vérités!