Enfants, femmes, etc. La violence a longtemps été un moyen de dominer, éduquer… et de régler toutes sortes de conflits, quand le dialogue devenait impossible. Tour d’horizon.
La violence est une réalité incontournable de la société marocaine. Beaucoup, peut-être bien tous, l’ont subie ou l’ont à leur tour exercée. Parce qu’elle commence au commencement, c’est-à-dire à la maison. Malgré l’évolution des mœurs, et leur libéralisation, la violence fait encore partie de ce qu’on peut appeler l’éducation d’un enfant. C’est la violence du père qui « éduque ». La violence sanctionne les écarts de conduite de l’enfant et lui apprennent le «respect». Un respect, ici, qui signifie soumission, silence, acceptation (de la violence) et surtout absence de réplique. Depuis la nuit des temps, les Marocains ont toujours ainsi élevé et éduqué leurs enfants. La violence et son corollaire, la peur, pour corriger erreurs et égarements et agir comme de véritables redresseurs de torts. Des pratiques « historiques » et très anciennes comme la falaqa (coups de bâton sur la plante des pieds), M’souita (coups de fouet, à l’aide de verges ou de cordes apprêtées) et l’isolement total, ou la quasi-séquestration, subsistent encore.
Par Karim Boukhari
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