Il n’y avait pas que Stanley, Livingstone ou Brazza. Il y a eu aussi un anonyme, parti de son Oman natal, pour s’enfoncer dans la jungle africaine. Recherchant la fortune, il trouve également la notoriété. Tout un personnage.
Il s’agit de l’histoire vraie d’un homme qui a vraiment existé. Une histoire qui dépasse l’imaginaire. Comment un Arabe issu d’une famille modeste et peu instruit parvient-il, en plein XIXème siècle, à explorer puis à s’imposer en Afrique ? Il s’agit en plus de l’Afrique équatoriale, celle des forêts denses. Là où la malaria, l’insécurité, les bêtes sauvages et autres dangereux reptiles règnent en maîtres absolus. Hamed Bin Mohammed El Murjebi est né à Zanzibar vers 1840. à l’âge de quatre ans, il est inscrit à l’école traditionnelle arabe où il réussit à apprendre à lire et à écrire, sans pouvoir mémoriser le Coran. L’historien omanais Muhamed Al Mahruki décrit notre héros comme doué d’une intelligence pratique qui tend à l’action, abhorre la sédentarité et méconnaît le repos. El Murjebi commence à s’adonner au commerce alors qu’il est encore préadolescent. à douze ans, il entreprend son premier long voyage : il achète localement du sel et le transporte jusqu’à Dar Essalam (en Tanzanie) pour le revendre. Un peu plus tard, son père le charge d’une petite caravane et demande à un ami de l’accompagner pour prendre soin de lui. La légende rapporte qu’il refuse de s’engager tant qu’il n’est pas le seul maître à bord. Son père s’incline.
Par Maâti Monjib
Lire la suite de l’article dans Zamane N°93-94