Quelques jours à peine après le tirage au sort de la Coupe du Monde à Moscou, le sélectionneur des Lions de l’Atlas a pris le temps de répondre à nos questions, et ce en dépit du jetlag. Avec Zamane, Hervé Renard revient sur son parcours, son rapport au royaume et à l’Afrique. Et laisse entrevoir un homme simple, passionné, franc et battant, qui croit dur comme fer en la réussite de son équipe.
Comme vous le savez, nous sommes un magazine d’Histoire. Pour vous, l’histoire des clubs ou des sélections que vous entraînez a-t-elle une influence sur l’exercice de votre métier ?
L’histoire footballistique d’un pays est une chose capitale dans la façon dont je vais m’y prendre pour toucher les joueurs sur des points de motivation. En ce qui concerne notre qualification pour le Mondial 2018, je leur ai dit tout simplement qu’ils avaient l’occasion de marquer l’Histoire de ce pays après les générations des années 1980 et la génération 1998.
Au-delà de la performance, le football a une immense portée symbolique. En avez-vous conscience et est-ce que cela rajoute de la pression à la pression ?
Nous pratiquons une passion, une corporation qui a la chance de pouvoir toucher toutes les classes sociales ; elles peuvent en l’espace d’un match ne faire qu’un. C’est un pouvoir exceptionnel qu’a le football, cela ne rajoute que plus de pression effectivement, mais une pression positive de se sentir comme des privilégiés. Marquer l’histoire est un sentiment très fort. Une fierté écrite à jamais.
Propos recueillis par Nina Kozlowski
Lire la suite de l’article dans Zamane N° 85