Pour se lancer dans la résistance, il fallait du courage, car tous savaient ce qui les attendait. Au péril de leur vie, ils ont pris les armes contre la puissance occupante. Ensemble, ils ont écrit quelques-unes des pages les plus glorieuses du royaume.
Houcine Berrada est né en 1930 dans une famille de commerçants fassis. Il aura le privilège dès son jeune âge d’être instruit par deux grands faqihs. Le premier est le mari de sa tante paternelle, Mohamed Al Hajjouji, chez qui il vit, à Demnate, dès l’âge de quatre ans. Celui-ci lui apprend le Coran et l’arabe écrit. Le second faqih n’est autre que Bouchta Jamai, qui lui insuffle les principes du nationalisme et de l’islam réformiste, alors que Houcine est adolescent et apprenti commerçant à Casablanca. De fait, notre héros adhère au Parti de l’Istiqlal dès sa fondation. Si Bouchta en est le leader à Casablanca durant la seconde moitié des années 1940. Berrada est également un youssefiste convaincu. Suivant l’actualité politique nationale de près, il sait que le sultan Ben Youssef subit de grandes pressions de la part du Résident général Alphonse Juin. Celui-ci présente au sultan des projets de dahir dont la signature aurait eu pour conséquence, entre autres, l’officialisation du partage de souveraineté du pays entre colons et Marocains. Ben Youssef refuse. Le général Juin menace de le déposer. On est au tout début des années 1950. Cet année-là, un incident survenu pandant le Mawlid, marquera à jamais l’esprit du jeune nationaliste.
Par Maâti Monjib
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