Sous le Protectorat, la ville de Rabat, en plus de devenir capitale officielle, allait connaître plusieurs développements, tant au niveau architectural que démographique, faisant d’elle une ville à la fois moderne mais également fidèle à sa réputation d’aujourd’hui.
C’est durant le Protectorat que les autorités françaises donneront à Rabat son prestige, faisant d’elle une capitale. Traditionnellement, et même sous les sultans alaouites, ce sont plutôt Marrakech et Fès qui ont été désignées comme capitales du pays, avec à chaque fois une sorte d’administration itinérante qui accompagnait le sultan des royaumes de Fès, de Marrakech et de Tafilalet lors de ses déplacements. À proprement dire, il n’y avait pas une bureaucratie stable et instituée dans un endroit géographique précis pour un sultan qui d’ailleurs ne siégeait principalement que dans des villes loin du littoral.
Un urbanisme savamment pensé
C’est ce contact avec la mer de la ville de Rabat que les Français recherchaient. L’esprit jacobin aidant, et une fois le traité de Fès signé formalisant l’occupation du Maroc, les autorités françaises avaient besoin d’un lieu pour centraliser les services de l’administration du Protectorat. Selon Augustin Bernard, Hubert Lyautey va tout d’abord jeter son dévolu sur la ville de Tanger, présentée comme le lieu idéal pouvant faire office de capitale du Maroc européen. Mais son internationalisation changera la donne.
Par la Rédaction
Lire la suite de l’article dans Zamane N°109 (Décembre 2019)